[Communiqué] Résistance absolue contre l’extrême droite

Les élections européennes du 9 juin ont conduit à une progression de l’extrême droite dans de nombreux pays européens, et tout particulièrement en France. La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dans la foulée par Emmanuel Macron nous expose plus que jamais au risque d’un gouvernement par le Rassemblement national et ses éventuels alliés. Face à cette menace réelle, la dynamique du nouveau Front populaire est soutenue par la CGT comme par de nombreux autres syndicats. Non seulement c’est un rempart nécessaire face à l’extrême droite, mais c’est aussi l’occasion, si les travailleur·euses et le peuple s’organisent, de pousser les forces politiques progressistes à assumer une véritable politique sociale et émancipatrice.

Le 30 juin, le 7 juillet, et nous l’espérons au-delà, c’est cette dynamique qu’il faut à la fois promouvoir et porter à la hauteur des enjeux.

Car pour savoir ce que serait une politique d’extrême droite à l’échelle du pays, il suffit d’observer ce que votent les député·es RN à l’Assemblée. Le RN est contre l’augmentation du smic et l’indexation des salaires sur l’inflation, contre la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des petites retraites, contre l’encadrement des prix des produits de première nécessité, contre le rétablissement de l’ISF, contre la taxation des super-profits, contre la revalorisation des bourses étudiantes, contre l’augmentation des moyens alloués à l’enseignement supérieur ou aux hôpitaux publics. Autrement dit, le RN n’a jamais été d’un autre côté que de celui des dominants. Sa politique anti-sociale est le corollaire de son racisme et de son sexisme.

Dans les pays européens où gouvernent déjà des partis d’extrême droite, alliés du RN, leur politique culturelle a conduit à ostraciser de nombreuses personnalités artistiques et culturelles, en particulier étrangères, à une censure raciste, sexiste et queerophobe des programmations culturelles, à leur instrumentalisation au profit de récits nationalistes, et évidemment à une précarisation accrue des artistes et travailleur·euses de l’art.

Un gouvernement RN en France serait fatal pour notre écosystème culturel déjà précaire, et en particulier pour les écoles d’art et de design, n’en doutons pas. À l’inverse, les député·es et autres personnalités politiques qui ont soutenu les mobilisations de nos écoles depuis deux ans sont tous·tes communistes, écologistes, insoumis·es ou socialistes.

Parce que nous ne pouvons laisser le RN détruire notre secteur, détruire le service public, laisser toujours les mêmes s’enrichir encore et toujours plus, et parce que nous pouvons encore moins le laisser mener une politique raciste, sexiste, transphobe et mortifère, le 30 juin et le 7 juillet, aucune de nos voix ne doit lui revenir.

D’ici là, le Snéad appelle à se joindre aux rassemblements de lutte contre l’extrême droite et à déployer toute l’énergie et tous les moyens en notre possession pour sensibiliser largement l’opinion publique à ce que représente le RN et celles ou ceux qui feraient alliance avec ce parti.

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